Deux universitaires, un sociologue et un politologue, ont décrypté le débat lancé par le gouvernement sur l'identité nationale auquel 120 000 citoyens ont répondu. Leur synthèse aboutit à un paysage constrasté de l'identité nationale.
Ce document de travail s'inscrit dans une série de textes résultant de l'exploitation de l'enquête « Trajectoires et Origines, enquête sur la diversité des populations en France » (TeO). Il s'agit de versions de travail qui seront publiées sous une forme révisée dans un ouvrage aux Editions de l'Ined.
Recueil d'articles rédigés depuis les années 1990 dans lesquels l'auteur analyse l'évolution de la question identitaire en France en mettant en avant la stigmatisation croissante de la population issue de l'immigration.
Que signifie " crise d'identité " ? Quels sont les phénomènes sociaux, politiques ou culturels, qui l'ont précipitée ? Comment se manifeste cette crise ? Quelles en sont les conséquences ? Et surtout, en quoi est-elle liée à l'immigration ? A travers une analyse historique, théorique et sociologique, ce livre revient sur les fondements de l'identité, nationale ou autre, et en explore les mécanismes et les caractéristiques dans diverses régions du monde. Il présente ses diverses manifestations, tout particulièrement à la lumière de la mondialisation.
L'identité française serait en péril, menacée par la tentation de l'oubli de nos racines, le chant des sirènes de l'étranger, la nouvelle donne d'un islam exagonal...Mais qu'est-ce que la France, la nation française ? Qu'est-ce qu'être français aujourd'hui ? Et comment devient-on français ?...(extrait de la quatrième de couverture)
Actes du colloque européen organisé ELELE - Migrations et Cultures de Turquie le 27 janvier 2007 au palais du Luxembourg.; La notion traditionnelle de citoyenneté et d'appartenance à une nation est actuellement interrogée dans la plupart des pays européens. Certains jeunes Français expriment des revendications d'appartenance ethnique ou culturelle, posées sur le mode de la confrontation avec les modèles français et occidental. Cela ne modifie pas essentiellement la relation à l'autre, faite de droits et de devoirs, mais le rapport à l'État-nation qui se trouve fortement remis en cause. Quelle relation les immigrés de Turquie, mais surtout leurs enfants, entretiennent-ils avec les divers pays européens dans lesquels ils sont installés ou qui les ont vu naître ? Durant cette journée des experts ont présenté l'état de leurs recherches et de jeunes "témoins", acteurs engagés dans la société française et issus de familles immigrées originaires de Turquie ont fait part de leur propre expérience.
L'identité nationale a désormais, en France, son ministère. Dans plusieurs pays, en Europe et ailleurs, on célèbre de nouveau la nation, ses racines et sa grandeur supposée. Comment s'agence une telle mythologie ? De quelle manière s'y combinent culte des morts, exaltation de soi, mépris des autres ? Et quelle part prennent donc, dans cette construction, les historiens du national ? (extrait de la quatrième de couverture).
Suite à la création d'un ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale par Nicolas Sarkozy, élu président de la République en 2007, huit historiens de la Cité nationale de l'histoire de l'immigration ont démissionné et ont lancé une pétition signée par plus de 10 000 citoyens en moins d'une semaine. L'auteur explique les raisons de ce mouvement. Il montre que la logique identitaire, née au XIXe siècle, a depuis constamment alimenté les discours nationalistes. Il rappelle que au cours des années 1980, c'est Jean-Marie Le Pen qui a popularisé l'expression « identité nationale » pour stigmatiser les immigrés. (Extrait de la quatrième de couverture).
La France, en 2007, ce sont soixante trois millions d'habitants dont cinq millions d'immigrés. Comment devient-on français quand on vient d'ailleurs ? Comment, peu à peu, s'imprègne-t-on d'un pays ? Quelle relation garde-t-on avec son pays d'origine ? Et que signifie aujourd'hui " être français " ? Vingt personnalités tentent de répondre à ces interrogations. Elles parlent de leur pays d'adoption avec tendresse, pudeur, ou déchirement. Leurs récits juxtaposés démontrent combien la question de l'intégration est à la fois collective et individuelle, politique et sentimentale, terriblement complexe.
Le communautarisme ? Naguère absent de notre vocabulaire et de nos préoccupations premières, il s'est en quelques années emparé du terrain et a colonisé bien des esprits. Des minorités victimaires aux " lois mémorielles ", de la discrimination positive aux " minorités visibles ", du politiquement correct à la pénalisation des débats, de l'importation du conflit israélo-palestinien aux ethno-régionalismes, quel déferlement ! Certains imaginent le phénomène soluble dans la République. C'est exactement le contraire qui est en train de se passer. [Présentation de l'éditeur]
Un numéro en réponse à la création d'un ministère de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Codéveloppement en mai 2007
Penser a priori l'étranger comme un délinquant est l'une des plus solides structurations des imaginaires qui favorise les comportements racistes. Déjà présent durant l'Antiquité et au Moyen Age, ce préjugé n'a cessé de s'adapter aux réalités historiques, faisant de l'Autre un danger potentiel. Au début du XXIe siècle, ce préjugé se diffuse autour de deux catégories de populations : d'une part les "clandestins", d'autre part les jeunes issus de l'immigration vivant dans les banlieues pauvres françaises; qui ne cessent d'alimenter la chronique de l'insécurité.; Après avoir analysé le préjugé renouvelé après 1945 qui fait de l'étranger, notamment des Algériens, un "agent d'insécurité", l'auteur étudie le sentiment d'insécurité en tant qu'élément de la crise identitaire en France pour constater enfin que ce préjugé est de plus en plus partagé par l'opinion publique et les médias, les jeunes issus de l'immigration étant les nouvelles cibles.